Embrassons nous, Folleville

Vous connaissez cette expression ?

Je l’ai découverte hier en assistant à la pièce de Labiche du même nom à la Cartoucherie de Vincennes.

Elle désigne avec ironie une démonstration d’amitié frisant l’absurde et l’aveuglement. C’est le sujet de la pièce.

« Labiche se moque de l’institution du mariage. Un père y est si déterminé à marier sa fille qu’il déborde littéralement d’affection pour son futur gendre. Ce dernier se laisse entraîner alors qu’il n’éprouve aucun sentiment pour la fille, qui d’ailleurs ne l’aime pas non plus … Les comportements et les caractères sont juste ici un peu accentués et comme les dessins de Daumier, on est frappé par la justesse du trait. Ces noces improbables sont dominés par l’égoïsme et l’intérêt au détriment de l’amour, qui finira in extremis par l’emporter » Pierre Pradinas (metteur en scène).

J’ai bien aimé et je vous conseille d’y aller pour passer un bon moment de rire : servie par de bons comédiens et une mise en scène inventive pleine de bonnes idées.

En première partie, vous verrez 29 degrés à l’ombre.

« La quiétude d’un dimanche à la campagne est menacée quand le dernier invité tente d’embrasser la maîtresse de maison. Comment Monsieur Pomadour vengera-t-il son honneur bafoué?... »

On rit de leurs travers, et soudain, on se reconnaît, à la campagne, un dimanche…

J’ai moins apprécié cette première partie, les comédiens semblent moins à l’aise, mais cela reste quand même très agréable à regarder.

Les comédiens :

Romane Bohringer, Gérard Chaillou, Thierry Gimenez, Gabor Rassov et Matthieu Rozé (avec la participation de Cyril Monteil)

Tous très bons avec un petit coup de coeur pour Matthieu Rozé en Chevalier de Folleville

Ma note 15/20